Entreleslignes

Parler pour ne rien dire.

Dimanche 3 mars 2013 à 0:25

 « Aller viens ! » s’affichait sur l’écran.  C’était marrant ce tiraillement du cœur, j’étais à  la fois entre la joie et l’inquiétude. Mince. Le revoir ? Si subitement .

Je n’y étais pas préparée.  Même si je me l’envisageais. Je ne sais pas ce que j’imaginais au fond, ce message était de la simple amitié.

Pourquoi alors je sentais que je ne devais pas y aller ? Pourquoi j’hésitais ?

Souvent dans la vie on est confronté à un dilemme, et souvent on sait très bien qu’une direction n’est absolument pas la bonne. Soit parce qu’on sait qu’on souffrira, soit parce qu’on a moins de risque à choisir l’autre.

Et pourtant, une fois devant les choix, on fonce tête baissée dans la mauvaise direction. On en est bien conscient, mais non, on veut jouer, on veut taquiner le destin. Tant pis si je m’érafle au passage.

 

Et puis la nostalgie, les souvenirs, le passé, tout ça me prenait dans le cœur, j’avais l’impression que j’allais rater quelque chose. Au fond j’espérais un achèvement, une fin, des mots à placer sur mes sentiments, j’imaginais trouver un apaisement et des réponses à des questions. C’était tellement absurde après ces  six mois de silence et d’absence. Cela sonnait comme un piège tendu par le destin.

 

 

Et au final c’est le parfum de l’autre qui vous prend aux tripes, c’est sa voix, son regard, ses gestes, ses mains, ce n’était pas de l’amour c’était la redécouverte d’un être qu’on a aimé.  Une silhouette au loin qui se rapproche. Deux sourires sur nos visages. Un prénom. Une bise. Comme si de rien n’était.

 

Et on a rit, on a bavardé, c’était bizarre, anormal, indéfinissable. Je l’ai quitté le cœur chamboulé.

 

Je l’ai serré dans mes bras, comme pour lui dire au revoir à tout jamais. Je crois que mes yeux avaient la même tristesse que la première nuit.  Et puis je suis partie de mon côté, sans même me retourner, de toute façon les couloirs du métro étaient bondés. Et j’ai pleuré, les larmes chaudes coulaient sur mes joues pendant que je marchais sur le tapis roulant.

Ce que c’est éreintant d’être sensible. J’ai chialé sans trop savoir pourquoi. J’avais mal. Au fond de moi j’avais pris une claque. J’avais mal parce que je réalisais à quel point les choses évoluent et que rien ne redevient tout à fait comme avant, je prenais enfin conscience à quel point le destin était un salaud et je réalisais que l’attachement était fatal.

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Par lancien le Lundi 11 mars 2013 à 11:29
Simplement tu l'aimais encore, bien que tu saches que c'était fini entre vous. Cela arrive souvent. Je pense que lorsqu'on s'engage dans une voie que l'on sait défavorable, c'est que la partie de notre cerveau qui réfléchit (le cortex frontal) n'a pas eu le dessus et que c'est le cerveau émotionnel qui l'a emporté : nos sentiments, notre ressenti, et évidemment une partie inconsciente. Je ne pense pas que dans ton cas ce soit le goût du risque, je crois que c'est la nostalgie d'un amour passé, le désir de le reprendre, même si le cerveau qui réfléchit sait que ce n'est ni raisonnable, ni même possible.
 

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