Et voila t’as encore laisser échapper tes larmes au public, une seconde  a suffit pour te transformer en torrent, une seconde pour lire cet sms, et te rendre compte que de toute façon c’est la seule issue, tu n’auras plus d’autres chances, une page qui arrive à la fin, un chapitre à tourner. Et là plus rien autour ne compte, peu importe que les gens s’apitoient,sourient devant ta situation, ou se demande ce qu’il te prends d’être si peu pudique en public, là, sur le moment, tu réalises au fond de toi que c’est fini, et ça te fait mal.

 

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Alors tu rentres, tu pleures, sans raison,  partout, devant ton miroir, dans la douche, sur tes toilettes, sur ton lit, devant ton portable, devant ton écran d’ordinateur, tu t’esclaffes d’être aussi « fille » et aussi stupide de pleurer alors que tu devais le prévoir depuis le temps.

Tu te sens lourde mais pourtant vide. Tu es soulagée mais tu aimerais bien tout refaire en mieux. Tu t’apitoies sur ta situation, tu fixes ton plafond, tu te demandes si lui de son côté il a une même douleur, là, situé vers le cœur bizarrement, un petit truc qui fait mal, doucement mais profondément. Tu espères, tu crois à des choses, tu attends des nouvelles imaginaires, tu cherches le sommeil, et c’est en fixant le ciel qu’il arrive enfin.

 

 

Tu te lèves, et c’est face au miroir et devant ta mine pitoyable que tu te rappelles enfin, et la douleur au cœur revient automatiquement, et puis cette sensation de vide, l’envie de vomir aussi.

 

Pourtant au fond, ce n’est que soulagement.

Il faut apprendre de ses erreurs, de ses épreuves, même si elle fût courte, je crois que j’ai vécu un marathon émotionnel en peu de temps. J’ai fait joué mon cœur aux montagnes russes, je lui ai fait gouté à l’espoir, au plaisir, aux attentes, aux faux espoirs, aux belles surprises, aux rires, aux nuits blanches, aux petits moments qui apaisent la vie, aux odeurs, aux gestes, aux phrases, aux désillusions, à l’incompréhension, à la folie, la colère et le dégout. J’ai appris, et dès que j’en ai pris conscience la douleur est repartie, elle ne revient que légèrement désormais, quand je réalise à nouveau.

 

Et puis le soir, tu reçois le sms final, celui qui scelle les faux espoirs, celui qui noue le soulagement, celui qui console, un simple « restons amis ». Parce que la haine ne m’apprend pas à guérir et que récupérer l’ami que j’ai toujours eu était la seule chose qui m’importait.

 

Parce que même si j’ai de la rancœur sur ce que tu m’as fait subir, je peux te dire « merci ».

Merci pour ces moments.

Je ne t’en veux plus.

Conservons les bons souvenirs. Oublions les querelles inutiles.