Entreleslignes
Parler pour ne rien dire.
Samedi 15 septembre 2012 à 22:56
Avoir des sentiments c'est comme oublier sa carapace. C'est agir bêtement. J'ai mal de me dire que, non, on ne se parlera plus. Mon choix a été dur, long, j'y suis arrivée. Même si je pense encore à toi je sais que c'est obsessionnel pour l'instant. Je suis une femme dramatique, j'aime le drame et les larmes. J'aime me donner dans me sentiments. Tu comptais réellement. Et puis je suis fière d'avoir réussi à te fuir, à t'échapper. Avec le temps je me dis que c'est normal de souffrir, c'est dans les choses de la vie. On rit on pleure, on souffre, on doit passer par là. J'ai surtout mal quand je me dis que tu ne t'es jamais battu pour tenir ta promesse. J'ai mal en songeant au passé. Et même si tu as changé. Même si tu me manques de respect. Même si je ne devrais pas le dire. Tu me manques. Mais demain tout ira mieux. Tout commence déjà à aller mieux. Toi hors de ma vie, c'est comme une réelle bouffée d'air. Je retrouve ma respiration. Je ne me noie plus, je retourne à la réalité.
Lundi 18 juin 2012 à 18:17
J’idéalise les gens, les sentiments, les idées. Mais là j’ai qu’une envie c’est de m’en coller une. Je suis la reine des cruches.
Pourquoi j’ai toujours l’impression que c’est dur de vivre tout seul ? A quoi ils servent les gens ? Un soutien ? Une aide ? Un allié ? Non.
Non. Ils m’enfoncent. Ils me noient. Un jour ou l’autre ils partent, et ça me laisse un trou béant, là en plein dans le coeur.
J’ai quelle place dans votre vie à vous ?
Pourquoi j’ai toujours l’impression que seule je ne peux pas avancer ?
Pourquoi j’ai toujours besoin d’avoir quelqu’un ?
Pourquoi je dois toujours sans cesse avoir ce sentiment de reconnaissance ?
J’en ai marre de me battre. J’en ai marre de lutter. Je ne comprends strictement rien au sens d’une vie, à l’intérêt d’avancer. Je perds mon temps, je gaspille mon énergie à pleurer parce que je suis juste plus sensible et plus attachée que les autres.J’ai un cœur, oui monsieur. Oui je tenais à vous, malgré tout. Et je suis lasse, lasse à chaque fois de réaliser qu’au final le chemin ne se fait que de mon côté, et que je suis là à courir après quelque chose qui n’arrivera pas.J’ai vraiment du mal à comprendre l’espèce humaine, je suis un labyrinthe pour moi-même, une énigme à l’état humain, et je n’ai plus de motivation pour essayer de me résoudre.
Je pense que les sentiments ne devraient pas exister et que l’être humain est tout simplement égoïste. On vit dans un monde individualiste et au final c’est juste comme ça qu’on y vit le mieux : seul.
Parce que oui.
Tu es seule. Quoi qu’il arrive.
Samedi 12 mai 2012 à 19:31
Alors tu rentres, tu pleures, sans raison, partout, devant ton miroir, dans la douche, sur tes toilettes, sur ton lit, devant ton portable, devant ton écran d’ordinateur, tu t’esclaffes d’être aussi « fille » et aussi stupide de pleurer alors que tu devais le prévoir depuis le temps.
Tu te sens lourde mais pourtant vide. Tu es soulagée mais tu aimerais bien tout refaire en mieux. Tu t’apitoies sur ta situation, tu fixes ton plafond, tu te demandes si lui de son côté il a une même douleur, là, situé vers le cœur bizarrement, un petit truc qui fait mal, doucement mais profondément. Tu espères, tu crois à des choses, tu attends des nouvelles imaginaires, tu cherches le sommeil, et c’est en fixant le ciel qu’il arrive enfin.
Tu te lèves, et c’est face au miroir et devant ta mine pitoyable que tu te rappelles enfin, et la douleur au cœur revient automatiquement, et puis cette sensation de vide, l’envie de vomir aussi.
Pourtant au fond, ce n’est que soulagement.
Il faut apprendre de ses erreurs, de ses épreuves, même si elle fût courte, je crois que j’ai vécu un marathon émotionnel en peu de temps. J’ai fait joué mon cœur aux montagnes russes, je lui ai fait gouté à l’espoir, au plaisir, aux attentes, aux faux espoirs, aux belles surprises, aux rires, aux nuits blanches, aux petits moments qui apaisent la vie, aux odeurs, aux gestes, aux phrases, aux désillusions, à l’incompréhension, à la folie, la colère et le dégout. J’ai appris, et dès que j’en ai pris conscience la douleur est repartie, elle ne revient que légèrement désormais, quand je réalise à nouveau.
Et puis le soir, tu reçois le sms final, celui qui scelle les faux espoirs, celui qui noue le soulagement, celui qui console, un simple « restons amis ». Parce que la haine ne m’apprend pas à guérir et que récupérer l’ami que j’ai toujours eu était la seule chose qui m’importait.
Parce que même si j’ai de la rancœur sur ce que tu m’as fait subir, je peux te dire « merci ».
Merci pour ces moments.
Je ne t’en veux plus.
Conservons les bons souvenirs. Oublions les querelles inutiles.
Lundi 16 avril 2012 à 16:36
Je suis nulle.
Les conditions du début étaient pourtant claires, d’un ton lointain il te disait bien « On ne s’attache pas ». Et toi tu répondais « Oui oui ». Sûre de toi, tu étais tellement submergée par l’émotion. En fait tu as opté pour la relation suicide: une relation dont tu connais la date de fin, un CDD en quelque sorte. Oui voila tu es en CDD avec un homme. Tu as accepté les conditions du contrat, pas trop d’attachements sinon ça sera douloureux, un peu de sentiments parce que sinon on serait même pas ensemble. Et tu connais la date de la fin où tout s’arrête, tu sais donc comment tu vas être au final. Tu vas te sentir mal, voire peut être salie. Tu vas te demander si tu ne servais pas juste à occuper sa vie le temps qu’il s’enfuit. Tu te demanderas s’il aura eu un minimum de sentiments que toi. Tu te poses déjà cette question tout les jours d’ailleurs.
Parce que c’est ça le pire, c’est que chaque jour, chaque seconde, chaque instant qui passe, tu as l’impression de tenir de plus en plus à lui. C’est une bombe à retardement. Et personne ne veut l’arrêter, du moins pas avant l’explosion.
Alors c’est ça ton bonheur ? Compter les jours jusqu’à ce qu’il parte ?
Et après tu comptes faire quoi ? Pleurer ? Te sentir mal ? Oublier ?
J’ai mal rien qu’en y pensant, j’ai mal en me disant que ça ne le ronge même pas autant que moi. Que lui le matin il se lève en pensant à sa future vie, pas en songeant à ce qu’il laisse ici. J’ai mal en lui souriant à moitié en l’encourageant, et en lui assurant que je suis heureuse pour lui. Mais je ne lui en veux pas. Non. C’est moi. C'est ma faute. Je savais dans quoi j’entrais.
« Tu vois, je suis nulle, je n’arrive même pas à tenir l’engagement principal : je suis bel et bien attachée à toi. »
Mardi 20 mars 2012 à 21:36
Les gens vous voient vous lever et vous laisse passer, comme si le poids des pleurs et la pitié que je procure me laissait le droit d’accéder aux portes. Le téléphone toujours en main, je pleurais, stupidement je pleurais comme dans ces films américains. Et pourtant ça arrive.
J’ai aussi pleuré tout ses soirs dans ton lit à tes côtés, et toi tu ne m’entendais pas, ou tu ne voulais pas.
J’avais beau avoir froid, tu t’en fichais, tes regards médisants me diminuait et je n’avais qu’une envie, claquer cette porte et respirer l’air pollué de dehors. Mais cette irrésistible envie de te serrer dans mes bras était aussi forte, et pourtant, statique, je ne faisais rien. J’avais l’estomac lourd, je l’ai encore, où alors c’est mon cœur, je n’en sais rien, c’est un peu le bordel à l’intérieur. Je n’arrivais même pas à sortir des mots de ma bouche dès le lever. Que m’arrive t’il ? Qu’est ce que tu m’as fait ? Tu me détruis, tu m’amenuises, et pourtant je ne veux pas. Non.
Et quand tu me tends ta main le lendemain, quand tu continues ses gestes d’attention, moi je craque. Tu recules, tu avances, un peu comme une danse. J’ai dû mal à te suivre. J’essaie tant bien que mal mais je crois que nous ne sommes pas sur les mêmes accords.
Je pense que je vais souffrir. J'ai tellement du mal à dire stop. Ca nous use. Et ça ne vas pas tarder à se fissurer pour de bon.
Pourquoi on prend cette direction?