Entreleslignes

Parler pour ne rien dire.

Jeudi 23 juillet 2015 à 20:10

  
Le plus dur c'est pas la rupture. Ca on s'en fiche. L'acte en lui même, ces mots, viennent s'installer tout seul dans le creux du quotidien. L'utilisation du mot "ex" au détour des phrases devient naturel, on parle au passé, on ne se corrige plus lorsqu'on évoque un copain. La plus dur c'est l'acceptation, c'est de compter les jours, de se demander quand est ce que ce brouillard se défait, et d'attendre que le temps tourne. Et il tourne ce bâtard, et il passe à une vitesse, et il soigne les plaies les plus vives, je le savais. Le plus difficile dans tout ça c'est de s'accoutumer, avec le temps - encore lui-, au vide béant qu'il a laissé derrière lui. C'est de retourner au stade de solitaire. Mais pas un solitaire triste. Non, un solitaire renforcé. C'est se retrouver seul sur les chemins visités à deux, se retrouver seul sur les mêmes lieux, les souvenirs, les premières fois, les phrases échangées qui ont pu réchauffer le coeur, c'est oser repasser dans sa mémoire les moments vécus. Le plus dur c'est de gérer la nostalgie et les faux espoirs, de se dire qu'on a été qu'une page dans la vie de l'autre. Que lui continue la sienne. Que nous ne nous retournerons plus jamais. Que ça a été beau, qu'on a aimé, mais qu'on doit repartir, seul.


Le plus dur, c'est le goût amer des espoirs engloutis auxquels on repense au détour de mots, de lieux, de parfums. Ca vous surprend. Tout va bien, vous allez bien, et tout d'un coup, une phrase ou une odeur vous rappelle ce souvenir si précieux. C'est d'affronter des fragments de choses que même le temps ne peut pas guérir, du moins pas encore.


Le plus dur c'est de rebondir, de regoûter à des nouvelles choses, à d'autres lèvres, à d'autres odeurs, à d'autres personnes, et de sentir le vide encore présent derrière vous qui vous paraît encore plus grand de l'autre côté. C'est compliqué d'aimer, d'accepter qu'il y a une fin, et d'oser recommencer.

C'est compliqué. 

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Mardi 13 janvier 2015 à 19:32

 Que c'est compliqué l'amour. C'est pire qu'un labyrinthe, c'est un puzzle humain : comprendre l'autre, se faire comprendre, saisir les mots, les piques, les sous entendus, mettre les choses à plats, s'énerver, crier, pleurer, s'expliquer, se taire, reprendre son souffle et faire des compromis. C'est toujours les mêmes étapes, c'est des apprentissages de l'autre petit à petit, c'est des concessions.

 

Et putain c'est fatiguant, moi parfois j'ai envie d'abandonner. Est-ce que ça vaut vraiment le coup tout ces combats quotidiens ? Est-ce que on va quelque part ? Pourquoi quand je pense au "nous" j'ai l'impression d'être toute seule ?
Je sais pas, mais en ce moment je me pose, encore, à nouveau, un tas de questions. L'euphorie de l'amour, des émois, des premiers mois, des années est passé, on se questionne, on grandit et on arrive au terrible moment où il faut faire des choix. Je fais des choix selon la personne que j'aime, pourtant j'ai l'impression que je suis seule à penser au pluriel. Et putain que ça fait mal d'entendre des silences quand on pose la question : "et après ?", de se dire que l'autre n'a même pas pris la peine d'y penser. Que ça me fait mal tous ces soupirs lorsque je me lance dans un futur, pas si lointain, et qu'au final, je me retrouve seule à imaginer.

J'ai l'impression d'avancer toute seule en poussant quelqu'un vers moi du bout des doigts. Je préférerai lui serrer le creux de la main fort et que l'on marche ensemble dans les mêmes directions. 

Est-ce que ce genre de doutes, de questions, cela veut dire que nous ne partons pas ensemble ? Ces soupirs et ces silences signifient-ils, que non, tu ne vieilliras pas à ces côtés ?

Rien que d'y penser, je pleure à en vomir.

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Samedi 6 juillet 2013 à 18:09

 C'est compliqué à avouer. Mais je le fais, parce qu'il faut mettre des mots sur ses propres maux. Parce qu'en ce moment rien ne va. J'ai plus l'impression de subir qu'autre chose. Parce que ça fait un an que j'avance pas. Non vraiment ça ne va pas. Je suis malade, c'est pas physique, c'est mental. J'ai un souci au creux de ma tête, là où ça bouillonne, là où ça réfléchit trop. On me le dit, on me le répète "Toi, tu penses trop, vraiment trop". Je pleure pour un rien, je me mets en colère pour rien. Je broie du noir, j'ai des envies de disparaître, de couper tout contact avec le monde, qu'on m'oublie, qu'on ne m'appelle plus et qu'on me laisse tranquille.
J'veux être oubliée pour qu'on se souvienne de moi. Parce qu'en plus de trop penser, j'espère trop, en soi c’est rien, mais à force ça me tue. J’ai vraiment mal quand je réalise que je ne compte pas. Que face aux gens que j’aime, je ne compte pas autant, que je ne suis rien.

J’ai envie d’exister. Je me sens tellement seule, personne n’a l’air de comprendre.

Quand j’aime, je me dévoue. Je suis une marionnette, une pâte qu’on modèle à sa façon, à ses humeurs. J’ai l’impression d’avoir monter un film, d’avoir placer le décor. Tu avais un rôle à jouer et tu connaissais pas ton texte. Et pourtant tu as aimé jouer avec moi. On a tous une maladie qui porte un prénom, et la mienne porte le tien. Je suis malade à cause de toi, petit à petit je réalise que tout ce qui m’arrive t’est lié. Le manque de confiance, de repères, mais également la perte d’espoir et de confiance envers d’autres hommes. Tu m’as assombrie. Je t’en veux tellement d’être resté. Tu aurais dû me lâcher, me laisser en paix. Tu crois réellement que je tourne la page ? Bien sûr qu’elle est tournée, mais j’ai du mal à ouvrir un livre. Avec tous mes mensonges, sur moi, ma vie, j’ai l’impression de me construire une barrière, une armure, pour que tu ne m’atteignes plus mais au fond ça me blesse plus moi parce que je réalise que je suis faible puisque je me crée une vie.

Ma maladie porte ton nom et son symptôme c’est la désillusion.

 

Tu sais que je vais mal, mais tes réactions sont justes étonnantes, tu te moques, tu ris de ma vie. Alors que moi j’accoure quand tu es en détresse, à chacun de tes appels je suis là, je voulais être là. Je voulais te montrer que tu pouvais compter sur moi, que quoi qu’il arrive, malgré les antécédents, je suis toujours là.

J’accoure parce que je suis malade. Et il y’a quoi comme remède à cette amère déception et cette solitude ? Je me sens mal.

C’est quoi ma manie de toujours tourner en rond en regardant derrière moi ? Moi la vie, j’y crois. J’espère.

 

Tu sais chère maladie, j’ai compris, et c’est fini. Je ne joue plus. Ca ne me fait plus sourire de tester le destin, de jouer avec le feu, d’attendre ou d’espérer, de croire à un futur d’avancer dans l’imaginaire. Non j’ai des yeux, j’ai un cœur, j’ai vu, j’ai bien compris. Et c’est bel et bien terminé, ces jeux, cette amitié, cette ambiguïté.

 

Au final, j’ai avancé, même si je me vois reculer, c’est juste une impression  et cette tendance à me dévaluer. Je vais mieux me sentir désormais. Je sais ce que je veux. Tu ne comptes plus. Amis, amour, je m’en contrefous aujourd’hui. A mes yeux tout disparaît. Il restait une infime partie de moi vers toi, désormais je suis vide.

Mes félicitations, tes mots méprisants m’ont soigné.
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Dimanche 3 mars 2013 à 0:25

 « Aller viens ! » s’affichait sur l’écran.  C’était marrant ce tiraillement du cœur, j’étais à  la fois entre la joie et l’inquiétude. Mince. Le revoir ? Si subitement .

Je n’y étais pas préparée.  Même si je me l’envisageais. Je ne sais pas ce que j’imaginais au fond, ce message était de la simple amitié.

Pourquoi alors je sentais que je ne devais pas y aller ? Pourquoi j’hésitais ?

Souvent dans la vie on est confronté à un dilemme, et souvent on sait très bien qu’une direction n’est absolument pas la bonne. Soit parce qu’on sait qu’on souffrira, soit parce qu’on a moins de risque à choisir l’autre.

Et pourtant, une fois devant les choix, on fonce tête baissée dans la mauvaise direction. On en est bien conscient, mais non, on veut jouer, on veut taquiner le destin. Tant pis si je m’érafle au passage.

 

Et puis la nostalgie, les souvenirs, le passé, tout ça me prenait dans le cœur, j’avais l’impression que j’allais rater quelque chose. Au fond j’espérais un achèvement, une fin, des mots à placer sur mes sentiments, j’imaginais trouver un apaisement et des réponses à des questions. C’était tellement absurde après ces  six mois de silence et d’absence. Cela sonnait comme un piège tendu par le destin.

 

 

Et au final c’est le parfum de l’autre qui vous prend aux tripes, c’est sa voix, son regard, ses gestes, ses mains, ce n’était pas de l’amour c’était la redécouverte d’un être qu’on a aimé.  Une silhouette au loin qui se rapproche. Deux sourires sur nos visages. Un prénom. Une bise. Comme si de rien n’était.

 

Et on a rit, on a bavardé, c’était bizarre, anormal, indéfinissable. Je l’ai quitté le cœur chamboulé.

 

Je l’ai serré dans mes bras, comme pour lui dire au revoir à tout jamais. Je crois que mes yeux avaient la même tristesse que la première nuit.  Et puis je suis partie de mon côté, sans même me retourner, de toute façon les couloirs du métro étaient bondés. Et j’ai pleuré, les larmes chaudes coulaient sur mes joues pendant que je marchais sur le tapis roulant.

Ce que c’est éreintant d’être sensible. J’ai chialé sans trop savoir pourquoi. J’avais mal. Au fond de moi j’avais pris une claque. J’avais mal parce que je réalisais à quel point les choses évoluent et que rien ne redevient tout à fait comme avant, je prenais enfin conscience à quel point le destin était un salaud et je réalisais que l’attachement était fatal.

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Dimanche 18 novembre 2012 à 16:29

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Tuez moi, frappez moi, réveillez moi. Mais bon sans bougez moi. Quel est mon souci ?

Je suis faible, je suis une éponge à sentiments, je crois aux belles relations. Je crois aux mots de la personne en face de moi. Je m’emballe dans les sentiments jusqu’à en oublié combien j’ai souffert auparavant.

Et on s’emballe et on s’emballe, en peu de temps. Et puis, la réalité revient vite, il y’a cette fille, ces sentiments. De vrais sentiments que j’aurais aimé avoir avant, et puis dans le futur imaginaire promis. Raté.

Et bam, tes espoirs, tes sentiments, tes attentes, elles peuvent aller se coucher, brisés, encore une fois, tellement facilement.

Ce que t’es faible sous ton air de fille sûre d’elle, t’es pas sûre de toi. T’es rien, t’es minable, tu es nulle. Tu n’as été que l’unique utilisation d’un mec qui avait besoin de se sentir aimé et idôlatrer.

Tu mérites mieux, et ça oui, il a su te le dire auparavant pour t’amadouer, et c’est bien la seule vérité qu’il a pu dire.

 

Vous savez, je crois que je ne ferais plus jamais confiance à personne. Autrefois quand j’allais aussi mal, j’avais toujours quelqu’un, actuellement, ce n’est plus le cas. Je n’ai plus envie de saouler le dernier entourage m’épaulant, alors qu'ils m'avaient tous prévenus. Et puis même, rien qu'en  parler, ne reviendrait qu'à prouver ma profonde, et intense déception.

 

Je ne suis qu’une erreur. 

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