Entreleslignes - Parler pour ne rien dire.http://entreleslignes.cowblog.frEtalage d'humeurs en tout anonymat. (espérons le)CowblogfrMon, 09 Apr 2018 23:01:27 +0200180http://entreleslignes.cowblog.fr/we-cut-the-night-3278886.htmlwe cut the night Il serrait son corps contre le sien.

Sous la pluie, il sentait sa coquille invisible se défaire au contact de ses mains. Ses épaules se dénouait et son souffle chaud lui parvenait dans la nuque. Elle sentait bon. Il fermait les yeux. Oh que oui il avait foutrement envie de se la faire ce soir là. Oh que oui il savait ce que cela serait une partie de jambe en l'air avec elle. Ce n'était jamais ennuyeux, c'était toujours nouveau et toujours très fort. Elle ne disait jamais non à rien, et elle avait un grain de folie que rien n'arrêtait qui le rendait fou.

Mais, là, ils communiquaient vraiment.


Il sentait ses mains à elle se serrer fort contre son dos, il sentait sa poitrine frapper la sienne à travers sa chemise et il sentait qu'elle était heureuse. 
Il ne la voyait pas mais il devinait son sourire. Et à travers son murmure et ses "tu m'as manqué" il n'avait plus envie de la toucher.

Ce corps dont il connaissait les traits et les délices, il n'avait pourtant plus envie de le toucher. Ce serait abimer un moment comme celui là. Ce serait bafouer une femme qui lui accordait une vrai passion, sans mensonge, sans faux semblants. Ce serait salir de son foutre un corps qui s'offrait si facilement à lui mais dont il ne pouvait rendre la même dévotion. Il avait envie de lui répondre, de lui rendre cette étreinte et de lui donner des émotions avec seulement la paume de ses mains ou le poids de son torse. Mais au fond de lui il savait que c'était vain.

Elle lui avait dit qu'elle avait pensé à lui tout le temps depuis son départ. Qu'elle ne comprenait plus trop ce qu'elle avait mais qu'il lui manquait.

Il avait été touché.
Son coeur avait vacillé.

Il l'avait toujours beaucoup aimé cette petite. Physiquement ce n'était pas son style, mais elle était pleine de vie et de philosophie. Il aimait beaucoup leurs débats les soirs d'été. Il aimait bien sa façon un peu abstraite de voir les choses de la vie, et il aimait bien qu'elle l'écoute raconter sa vie. Elle avait une patience de fer avec lui et écoutait tous ses problèmes. Parfois il en oubliait de lui demander son état à elle en retour. En revanche, il aimait bien jouer les grands frères aussi avec elle, même si ce terme lui paraît inapproprié. Il aimait bien veiller sur elle, et lui donner des conseils. Il aimait bien lui faire l'amour quand ils avaient un peu trop bu et c'était ça qu'il aimait, c'est qu'il n'y avait jamais rien eu de sentimental entre eux. Une belle affection. Des bons sentiments. Des coups de queue, des rires, des shots, des cigarettes.

Elle ne se doutait probablement qu'entre ses bras et à travers ses paroles elle venait de sonner le glas de leur relation. 

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http://entreleslignes.cowblog.fr/commentaires-3278886.htmlMon, 09 Apr 2018 23:01:00 +0200http://entreleslignes.cowblog.fr/we-cut-the-night-3278886.html
http://entreleslignes.cowblog.fr/amnesia-3278287.htmlAmnésiaIl y avait tout qui était parfait. Lui, elle, la nuit, le silence. Il n’était pas lourd, il n’était pas encombrant. Il était agréable. Les premiers oiseaux s’entendaient dans les arbres derrières eux. La douce pénombre permettait à chacun de noter les traits de visages de l’un et de l’autre, derrière leurs sourires se cachait la fatigue, mais il ne faisait pas trop sombre pour qu’ils remarquent les mauvais défauts des lendemains de soirée.

 

Alors en lui donnant sa cigarette pour qu’elle fume, il rompit le silence :

« Ce qui est fou, c’est qu’il pleut là »

« T’es pas sérieux » dit-elle en laissant la fumée s’échapper de sa bouche.

« Il pleut sur nous je te dis, tu la sens pas ? »

« Mais .. non » dit-elle en regardant sur sa peau ou son manteau afin d’y percevoir des traces d’une quelconque pluie.

« Lève la tête » lâcha t-il le sourire aux lèvres

 

Alors elle s’exécuta et un rideau de pluie fine tombait déjà sur elle. Alors un sourire apparut sur son visage, non pas contente d’être trempée, mais contente d’être surprise par un phénomène aussi naturel qu’une pluie en plein aube. Une douce pluie fine qu’on ne sent pas, qui vient se poser sur vous sans même le sentir. La pluie anglaise, la fameuse rendait cette matinée encore plus belle. Alors elle restait le sourire aux lèvres et la tête en l’air à contempler une pluie qu’on ne percevait que sous un certain angle.

 

Elle était bien.

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http://entreleslignes.cowblog.fr/commentaires-3278287.htmlTue, 18 Jul 2017 00:17:00 +0200http://entreleslignes.cowblog.fr/amnesia-3278287.html
http://entreleslignes.cowblog.fr/acacia-3278068.htmlAcacia Il la regardait du coin de l'oeil. Il ne disait rien. Mais ses yeux devaient tout retranscrire. Il la regardait fumer sa cigarette, elle prenait son temps, à prendre chaque inspiration et à dégager la fumée de sa bouche. Son regard à elle était fixé sur l'écran de la télé. Par gêne. Il le savait. Et ça l'énervait. Parce que quand il lui parlait, surtout de trucs aussi intimes, il aimait bien qu'on le regarde et lui réponde dans les yeux.
- Réponds moi, dit-il d'une voix calme.
Elle tourna sa tête vers lui. Et il croisa enfin ses yeux noirs. Il esquissa un sourire.
- Quoi ? Tu veux quoi ? Sois plus explicite, s'impatienta t-elle.
Il soupira. Elle le forçait dans ses retranchements. Elle était douée pour ça. C'était une vraie joueuse. C'était vraiment compliqué avec cette fille. Pourtant elle est nettement plus jeune. Il n'avait jamais ramé auparavant avec quiconque. Du moins, pas aussi longtemps. Il commençait à dépérir et à se demander si au final il n'était pas un peu pris pour un coup. Mais il se ressaisit et choisit de la prendre à son jeu. Elle veut du cash, elle aura du cash.
- Je me demandais si...
- Bon sans, le coupa t-elle, mais va droit au but.
Elle commenca à se mouvoir et à s'avancer vers lui.
- C'est ça que tu veux ? demanda t-elle en tendant ses lèvres vers lui.
Il n'eut même pas le temps de fermer les yeux que ses lèvres étaient déjà repartie. Elle se rassit à sa place initiale.

Merde, il n'avait rien vu venir. C'était allé si vite qu'il n'avait même pas eu le temps de quoi que ce soit.
- Non mais non, c'est pas comme ça que c'est supposé se faire. s'offusqua t-il.
- Bah tu voulais qu'on s'embrasse non ? s'esclaffa t-elle.
- Je voudrais t'embrasser différemment, dit-il posément sans laisser sa voix trembler, pourtant il sentait que ses mains tremblait. Son coeur battait un peu plus rapidement, et il sentait également son entrejambe se durcir légèrement ce qui le génait encore plus si jamais son interlocutrice venait à s'en apercevoir.
- Tu m'embrasserais comment alors ? demanda t-elle en posant sa cigarette sur le cendrier placé sur la table basse.
- Tu me laisses faire ? demanda t-il en commençant à s'avancer vers elle. 
- On s'embrasse qu'une fois hein, c'est juste pour répondre à ta question. dit-elle rapidement en le voyant, lui et ses yeux amoureux s'approcher d'elle.
Il passa ses mèches brunes derrière son oreille avant d'approcher ses lèvres contre les siennes.
Il était au paradis.
Pour elle c'était l'enfer.

Mais quelle idée stupide de répondre à des demandes de baiser. Et voila, résultat, elle se trouvait aplatie, lui contre elle, à l'embrasser fermement. Elle le soupçonnait pendant ses 30 secondes qui parurent une éternité à vouloir ouvrir sa bouche pour y glisser sa langue. Mais non, elle ne laisserait rien passer. Un baiser seulement, ni langue, ni aucun sexe n'entrera en elle. Pas ce soir. Alors elle sentit son souffle sur elle. Elle avait beau fermer les yeux, essayer d'apprécier, parce qu'elle l'appréciait ce garçon et sa compagnie. Mais non.
Le néant.

Elle sentait qu'il était amoureux. Il se dégagea d'elle et lui murmura des mots totalement amoureux, qu'elle avait du mal à comprendre. Il la fixa et lui dit "Je dois te regarder pour ne jamais oublier ce moment dans ma vie". Alors ils se fixèrent, et elle ne dit un mot. Elle ne faisait pas la maligne. Oserais t-elle lui dire que pour elle ce moment était juste le plus malaisant de sa vie ?
Non.

Il la dévora du regard. Elle avait l'impression d'être son soleil, son astre, sa divinité. C'était trop. Trop pour être vrai. Ses yeux brillaient quand il la regardait. Elle aussi elle avait des yeux humides, mais c'était loin d'être de la joie qui se dégageait de son regard.
Alors, il pris sa main, à elle, et la dirigea vers sa poitrine à lui. Et elle sentit un coeur qui battait fort. Un coeur qui battait fort pour elle.

 

Elle qui ne ressentait rien. Pas pire qu'une pierre, qu'un roc. Ce baiser n'avait été qu'un grand vide aride dans lequel elle s'était plongé. Sans plaisir, sans rien, elle fixait cet homme dont elle ne méritait aucun de ses regards. Elle n'était même plus capable d'apprécier les baisers animés d'un être humain.
Sècheresse, vide, solitude étaient les seuls mots qui l'inspiraient ce soit là.

Sous la neige, en rentrant chez elle. Elle ralluma une cigarette. Les rues étaient vides, elle n'avait jamais sentie une aussi grande solitude qu'à ce moment précis. Elle aurait aimé donner. Alors, elle versa une larme. 




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http://entreleslignes.cowblog.fr/commentaires-3278068.htmlTue, 16 May 2017 23:45:00 +0200http://entreleslignes.cowblog.fr/acacia-3278068.html
http://entreleslignes.cowblog.fr/vision-amelioree-de-la-tristesse-3274977.htmlVision améliorée de la tristesseLes larmes venaient, c’était comme ça. Elle savait que ça arrivait, toujours au même moment, ce moment lassant au milieu d’une soirée où la musique devenait un fond sonore sans sens, où les gens ne comptaient plus leurs verres. Et où désespérément, elle se réfugiait dans l’obscurité d’un cabinet à l’abri des regards indiscrets, si non trop occupés à danser.

Elle n’aimait pas être dans cet état, elle le savait. C’était comme attendre que ses pensées sombres surviennent et tout lâcher pendant 5 minutes. C’était trop dur de tout contenir. Un jour elle y arrivera, elle le sait. Mais maintenant non. Elle n’est pas guérie. Elle craque un coup. Pense encore. Lâche un sanglot. Pense encore. Elle respire dans le noir, sous le bruit de fond de la musique qui tape sur la porte. Et elle fixe le vide devant elle.

C’est toujours le même rituel qui dure à chaque putain de soirée où elle boit. Comme un lycanthrope ou un vampire, elle changeait d’humeur lorsque la lune se levait. Comme si la vérité surgissait à travers l’alcool et que ça faisait tellement mal qu’elle ne pouvait que pleurer. Le rituel consistait ensuite à s’éponger les yeux face au miroir. Pour avoir l’air potable. Parce que ce soir oui, tu seras potable ma belle, tu seras même mieux. Les yeux rougis, elle se donne des claques, elle respire, elle se donne du courage en regardant son reflet. Foutu reflet. Elle pourrait le fixer des heures durant pour essayer de se comprendre.

Elle voit la lune à travers la fenêtre, elle sourit. Un sourire faux, mais qui lui apportera du courage. Elle se regarde une dernière fois dans son reflet avant de déverrouiller la porte. La musique lui explose aux oreilles et l’atmosphère lourde de la soirée lui éclate à la gueule. Elle continue de sourire.

 

Plus tard, elle retrouvera sa pièce de solitaire, mais à deux cette fois. Si au début elle avait honte de ce nouveau rituel. Aujourd’hui elle s’en fichait. Elle aimait leur regard sur son visage et leurs façons de parcourir son corps. Elle aimait leur façon différente de l’embrasser, de la saisir. Chacun à leur manière lui réconfortait le cœur et lui permettait d’oublier la douleur.

Eclairés par la lune, elle ne voyait plus que les deux yeux marron face à elle. Il lui parlait, il lui disait de belles choses, il la réconfortait. Il lisait dans son regard l’inquiétude du monde. Alors il voulait la rassurer. Parce qu’elle avait bien vite compris que dans la baise, on ne retrouvait que des âmes meurtries, qui ne cherchaient qu’une chose : c’était d’être rassurées.  

Elle n’écoutait pas ses phrases. Elle le trouvait beau. Elle le trouvait fascinant. Mais elle n’écoutait rien. Il lui parlait doucement. Il comprenait. Ils avaient envie l’un de l’autre, le temps d’une soirée. Et c’était ça qui était parfaitement incroyable, c’était ce pouvoir magistrale de séparer le corps et l’esprit le temps d’un soir. Si sentimentale, elle était capable d’offrir son corps sans se poser de question dès l’instant où elle en avait envie.

La plus parfaite union de deux êtres se transformait alors en l’image sordide d’une harmonie entre deux âmes paumées remplies de regrets.


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http://entreleslignes.cowblog.fr/commentaires-3274977.htmlTue, 13 Oct 2015 23:40:00 +0200http://entreleslignes.cowblog.fr/vision-amelioree-de-la-tristesse-3274977.html
http://entreleslignes.cowblog.fr/paradis-perdus-3274326.htmlParadis perdus Les sons frétillaient jusque dans mon corps pour glisser dans mes doigts que je faisais bouger doucement. Je dansais. Je planais plutôt. J'étais dans ma bulle où personne ne pouvait m'atteindre, où n'importe quel morceau de musique pouvait m'apporter le plaisir le plus paisible. Où aucune pensée ne me pénétrait. Juste le plaisir de flotter, ça et là au milieu d'une foule, au milieu de formes que je distinguais vaguement. Je sentais le sol sous mes pieds, je sentais mon bassin se tourner, et je flottais. Au gré des sons, je planais comme une fille qui se serait droguée. 

Le sentiment est décuplé quand mon ami vient poser ses mains sur mes hanches. Je redescends, je ne fais plus corps avec moi même. J'identifie la personne face à moi. Lui aussi ferme les yeux, puis il les ouvre et laisse ses yeux bleus percuter les miens. Mes mains se posent instinctivement derrière son cou. A deux, nous formons une figure bizarroïde sur la piste. Le charme de mon plaisir solitaire est rompu, mais qu'importe, je danse, à deux ou seule, c'est pareil. Mon ami tend sa tête vers mon visage. On ne s'échange aucun mot. On reste silencieux en se fixant. Je ne me sens même pas mal à l'aise. Nos bouches se croisent. C'est la première fois depuis. Je n'en aurais aucun souvenir le lendemain, mais sur le moment, je ne réfléchis plus. Notre danse ressemble à un cadavre qui se traîne. Je plane cette fois-ci mais uniquement parce que je retrouve une chaleur humaine en posant ma tête contre son épaule. Nous restons en silence à danser comme deux personnes solitaires qui cherchent à se rassurer.

Toujours silencieux, toujours sans rien dire, sa main reste dans la mienne. Et il m'emmène. Nous traversons sa ville. Je ne la connais pas. Il est tard. Il fait presque jour. J'entends les mouettes. Nous montons des rues, nous passons devant des maisons. J'entends les vagues. Je n'ai ni froid, ni chaud, ni faim, ni soif. Mon corps veut juste s'allonger. Et nous marchons, main dans la main, sans rien se dire. Une main chaude, qui plie mes phalanges. C'était aussi la première fois depuis.
Et il ouvre une porte, nous titubons vers l'escalier, une deuxième porte à la dérobée s'ouvre. Toujours en silence, il m'allonge. Nous restons silencieux, sans rien dire avant d'entamer une autre danse. La première depuis également. 

Et pourtant, je ne me suis jamais sentie aussi seule que dans celle ci. 

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http://entreleslignes.cowblog.fr/commentaires-3274326.htmlMon, 10 Aug 2015 20:34:00 +0200http://entreleslignes.cowblog.fr/paradis-perdus-3274326.html
http://entreleslignes.cowblog.fr/j-ai-plonge-dans-le-bruit-3274144.htmlJ'ai plongé dans le bruit Le plus dur c'est pas la rupture. Ca on s'en fiche. L'acte en lui même, ces mots, viennent s'installer tout seul dans le creux du quotidien. L'utilisation du mot "ex" au détour des phrases devient naturel, on parle au passé, on ne se corrige plus lorsqu'on évoque un copain. La plus dur c'est l'acceptation, c'est de compter les jours, de se demander quand est ce que ce brouillard se défait, et d'attendre que le temps tourne. Et il tourne ce bâtard, et il passe à une vitesse, et il soigne les plaies les plus vives, je le savais. Le plus difficile dans tout ça c'est de s'accoutumer, avec le temps - encore lui-, au vide béant qu'il a laissé derrière lui. C'est de retourner au stade de solitaire. Mais pas un solitaire triste. Non, un solitaire renforcé. C'est se retrouver seul sur les chemins visités à deux, se retrouver seul sur les mêmes lieux, les souvenirs, les premières fois, les phrases échangées qui ont pu réchauffer le coeur, c'est oser repasser dans sa mémoire les moments vécus. Le plus dur c'est de gérer la nostalgie et les faux espoirs, de se dire qu'on a été qu'une page dans la vie de l'autre. Que lui continue la sienne. Que nous ne nous retournerons plus jamais. Que ça a été beau, qu'on a aimé, mais qu'on doit repartir, seul.


Le plus dur, c'est le goût amer des espoirs engloutis auxquels on repense au détour de mots, de lieux, de parfums. Ca vous surprend. Tout va bien, vous allez bien, et tout d'un coup, une phrase ou une odeur vous rappelle ce souvenir si précieux. C'est d'affronter des fragments de choses que même le temps ne peut pas guérir, du moins pas encore.


Le plus dur c'est de rebondir, de regoûter à des nouvelles choses, à d'autres lèvres, à d'autres odeurs, à d'autres personnes, et de sentir le vide encore présent derrière vous qui vous paraît encore plus grand de l'autre côté. C'est compliqué d'aimer, d'accepter qu'il y a une fin, et d'oser recommencer.

C'est compliqué. 

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http://entreleslignes.cowblog.fr/commentaires-3274144.htmlThu, 23 Jul 2015 20:10:00 +0200http://entreleslignes.cowblog.fr/j-ai-plonge-dans-le-bruit-3274144.html
http://entreleslignes.cowblog.fr/les-hautes-lumieres-3271257.htmlLes hautes lumières Que c'est compliqué l'amour. C'est pire qu'un labyrinthe, c'est un puzzle humain : comprendre l'autre, se faire comprendre, saisir les mots, les piques, les sous entendus, mettre les choses à plats, s'énerver, crier, pleurer, s'expliquer, se taire, reprendre son souffle et faire des compromis. C'est toujours les mêmes étapes, c'est des apprentissages de l'autre petit à petit, c'est des concessions.

 

Et putain c'est fatiguant, moi parfois j'ai envie d'abandonner. Est-ce que ça vaut vraiment le coup tout ces combats quotidiens ? Est-ce que on va quelque part ? Pourquoi quand je pense au "nous" j'ai l'impression d'être toute seule ?
Je sais pas, mais en ce moment je me pose, encore, à nouveau, un tas de questions. L'euphorie de l'amour, des émois, des premiers mois, des années est passé, on se questionne, on grandit et on arrive au terrible moment où il faut faire des choix. Je fais des choix selon la personne que j'aime, pourtant j'ai l'impression que je suis seule à penser au pluriel. Et putain que ça fait mal d'entendre des silences quand on pose la question : "et après ?", de se dire que l'autre n'a même pas pris la peine d'y penser. Que ça me fait mal tous ces soupirs lorsque je me lance dans un futur, pas si lointain, et qu'au final, je me retrouve seule à imaginer.

J'ai l'impression d'avancer toute seule en poussant quelqu'un vers moi du bout des doigts. Je préférerai lui serrer le creux de la main fort et que l'on marche ensemble dans les mêmes directions. 

Est-ce que ce genre de doutes, de questions, cela veut dire que nous ne partons pas ensemble ? Ces soupirs et ces silences signifient-ils, que non, tu ne vieilliras pas à ces côtés ?

Rien que d'y penser, je pleure à en vomir.

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http://entreleslignes.cowblog.fr/commentaires-3271257.htmlTue, 13 Jan 2015 19:32:00 +0100http://entreleslignes.cowblog.fr/les-hautes-lumieres-3271257.html
http://entreleslignes.cowblog.fr/tout-ca-c-est-fini-3244887.htmlTout ça c'est fini C'est compliqué à avouer. Mais je le fais, parce qu'il faut mettre des mots sur ses propres maux. Parce qu'en ce moment rien ne va. J'ai plus l'impression de subir qu'autre chose. Parce que ça fait un an que j'avance pas. Non vraiment ça ne va pas. Je suis malade, c'est pas physique, c'est mental. J'ai un souci au creux de ma tête, là où ça bouillonne, là où ça réfléchit trop. On me le dit, on me le répète "Toi, tu penses trop, vraiment trop". Je pleure pour un rien, je me mets en colère pour rien. Je broie du noir, j'ai des envies de disparaître, de couper tout contact avec le monde, qu'on m'oublie, qu'on ne m'appelle plus et qu'on me laisse tranquille.
J'veux être oubliée pour qu'on se souvienne de moi. Parce qu'en plus de trop penser, j'espère trop, en soi c’est rien, mais à force ça me tue. J’ai vraiment mal quand je réalise que je ne compte pas. Que face aux gens que j’aime, je ne compte pas autant, que je ne suis rien.

J’ai envie d’exister. Je me sens tellement seule, personne n’a l’air de comprendre.

Quand j’aime, je me dévoue. Je suis une marionnette, une pâte qu’on modèle à sa façon, à ses humeurs. J’ai l’impression d’avoir monter un film, d’avoir placer le décor. Tu avais un rôle à jouer et tu connaissais pas ton texte. Et pourtant tu as aimé jouer avec moi. On a tous une maladie qui porte un prénom, et la mienne porte le tien. Je suis malade à cause de toi, petit à petit je réalise que tout ce qui m’arrive t’est lié. Le manque de confiance, de repères, mais également la perte d’espoir et de confiance envers d’autres hommes. Tu m’as assombrie. Je t’en veux tellement d’être resté. Tu aurais dû me lâcher, me laisser en paix. Tu crois réellement que je tourne la page ? Bien sûr qu’elle est tournée, mais j’ai du mal à ouvrir un livre. Avec tous mes mensonges, sur moi, ma vie, j’ai l’impression de me construire une barrière, une armure, pour que tu ne m’atteignes plus mais au fond ça me blesse plus moi parce que je réalise que je suis faible puisque je me crée une vie.

Ma maladie porte ton nom et son symptôme c’est la désillusion.

 

Tu sais que je vais mal, mais tes réactions sont justes étonnantes, tu te moques, tu ris de ma vie. Alors que moi j’accoure quand tu es en détresse, à chacun de tes appels je suis là, je voulais être là. Je voulais te montrer que tu pouvais compter sur moi, que quoi qu’il arrive, malgré les antécédents, je suis toujours là.

J’accoure parce que je suis malade. Et il y’a quoi comme remède à cette amère déception et cette solitude ? Je me sens mal.

C’est quoi ma manie de toujours tourner en rond en regardant derrière moi ? Moi la vie, j’y crois. J’espère.

 

Tu sais chère maladie, j’ai compris, et c’est fini. Je ne joue plus. Ca ne me fait plus sourire de tester le destin, de jouer avec le feu, d’attendre ou d’espérer, de croire à un futur d’avancer dans l’imaginaire. Non j’ai des yeux, j’ai un cœur, j’ai vu, j’ai bien compris. Et c’est bel et bien terminé, ces jeux, cette amitié, cette ambiguïté.

 

Au final, j’ai avancé, même si je me vois reculer, c’est juste une impression  et cette tendance à me dévaluer. Je vais mieux me sentir désormais. Je sais ce que je veux. Tu ne comptes plus. Amis, amour, je m’en contrefous aujourd’hui. A mes yeux tout disparaît. Il restait une infime partie de moi vers toi, désormais je suis vide.

Mes félicitations, tes mots méprisants m’ont soigné.
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http://entreleslignes.cowblog.fr/commentaires-3244887.htmlSat, 06 Jul 2013 18:09:00 +0200http://entreleslignes.cowblog.fr/tout-ca-c-est-fini-3244887.html
http://entreleslignes.cowblog.fr/pull-marine-3232689.htmlPull MarineJe n’y étais pas préparée.  Même si je me l’envisageais. Je ne sais pas ce que j’imaginais au fond, ce message était de la simple amitié.

Pourquoi alors je sentais que je ne devais pas y aller ? Pourquoi j’hésitais ?

Souvent dans la vie on est confronté à un dilemme, et souvent on sait très bien qu’une direction n’est absolument pas la bonne. Soit parce qu’on sait qu’on souffrira, soit parce qu’on a moins de risque à choisir l’autre.

Et pourtant, une fois devant les choix, on fonce tête baissée dans la mauvaise direction. On en est bien conscient, mais non, on veut jouer, on veut taquiner le destin. Tant pis si je m’érafle au passage.

 

Et puis la nostalgie, les souvenirs, le passé, tout ça me prenait dans le cœur, j’avais l’impression que j’allais rater quelque chose. Au fond j’espérais un achèvement, une fin, des mots à placer sur mes sentiments, j’imaginais trouver un apaisement et des réponses à des questions. C’était tellement absurde après ces  six mois de silence et d’absence. Cela sonnait comme un piège tendu par le destin.

 

 

Et au final c’est le parfum de l’autre qui vous prend aux tripes, c’est sa voix, son regard, ses gestes, ses mains, ce n’était pas de l’amour c’était la redécouverte d’un être qu’on a aimé.  Une silhouette au loin qui se rapproche. Deux sourires sur nos visages. Un prénom. Une bise. Comme si de rien n’était.

 

Et on a rit, on a bavardé, c’était bizarre, anormal, indéfinissable. Je l’ai quitté le cœur chamboulé.

 

Je l’ai serré dans mes bras, comme pour lui dire au revoir à tout jamais. Je crois que mes yeux avaient la même tristesse que la première nuit.  Et puis je suis partie de mon côté, sans même me retourner, de toute façon les couloirs du métro étaient bondés. Et j’ai pleuré, les larmes chaudes coulaient sur mes joues pendant que je marchais sur le tapis roulant.

Ce que c’est éreintant d’être sensible. J’ai chialé sans trop savoir pourquoi. J’avais mal. Au fond de moi j’avais pris une claque. J’avais mal parce que je réalisais à quel point les choses évoluent et que rien ne redevient tout à fait comme avant, je prenais enfin conscience à quel point le destin était un salaud et je réalisais que l’attachement était fatal.

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http://entreleslignes.cowblog.fr/commentaires-3232689.htmlSun, 03 Mar 2013 00:25:00 +0100http://entreleslignes.cowblog.fr/pull-marine-3232689.html
http://entreleslignes.cowblog.fr/i-make-the-same-mistakes-feels-like-i-never-learn-always-give-way-too-much-for-little-in-return-3216697.htmlI make the same mistakes, feels like i never learn. Always give way too much for little in returnhttp://entreleslignes.cowblog.fr/images/5798394592367207835462108247633n.jpg

 

Tuez moi, frappez moi, réveillez moi. Mais bon sans bougez moi. Quel est mon souci ?

Je suis faible, je suis une éponge à sentiments, je crois aux belles relations. Je crois aux mots de la personne en face de moi. Je m’emballe dans les sentiments jusqu’à en oublié combien j’ai souffert auparavant.

Et on s’emballe et on s’emballe, en peu de temps. Et puis, la réalité revient vite, il y’a cette fille, ces sentiments. De vrais sentiments que j’aurais aimé avoir avant, et puis dans le futur imaginaire promis. Raté.

Et bam, tes espoirs, tes sentiments, tes attentes, elles peuvent aller se coucher, brisés, encore une fois, tellement facilement.

Ce que t’es faible sous ton air de fille sûre d’elle, t’es pas sûre de toi. T’es rien, t’es minable, tu es nulle. Tu n’as été que l’unique utilisation d’un mec qui avait besoin de se sentir aimé et idôlatrer.

Tu mérites mieux, et ça oui, il a su te le dire auparavant pour t’amadouer, et c’est bien la seule vérité qu’il a pu dire.

 

Vous savez, je crois que je ne ferais plus jamais confiance à personne. Autrefois quand j’allais aussi mal, j’avais toujours quelqu’un, actuellement, ce n’est plus le cas. Je n’ai plus envie de saouler le dernier entourage m’épaulant, alors qu'ils m'avaient tous prévenus. Et puis même, rien qu'en  parler, ne reviendrait qu'à prouver ma profonde, et intense déception.

 

Je ne suis qu’une erreur. 

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http://entreleslignes.cowblog.fr/commentaires-3216697.htmlSun, 18 Nov 2012 16:29:00 +0100http://entreleslignes.cowblog.fr/i-make-the-same-mistakes-feels-like-i-never-learn-always-give-way-too-much-for-little-in-return-3216697.html