Entreleslignes

Parler pour ne rien dire.

Mardi 20 mars 2012 à 21:36

 Est-ce que tu as déjà pleuré dans le métro ? Pas des petites larmes comme celles qu’on a contre le vent non, de gros sanglots, qui ne se retiennent pas parce qu’ils viennent du fond du cœur tant ça fait mal. Le genre de pleurs où on se dit « Mais pourquoi ? ».  Dans ces moments gênant, les usagers de ce tas de ferrailles vous regardent comme un extraterrestre, « Pleure t’elle vraiment ? », et puis c’est sous la pitié qu’ils continuent à vous dévisager, cherchant la raison probable de ces larmes.  C’est par une vue brouillée que vous les voyez vous jetant de furtifs regards, guettant vos gestes. Le portable à la main, ils devaient tous se douter qu’un jeune homme était la cause de tant de tristesses. J’avais beau vouloir me retenir rien n’y fit, je pleurais, les larmes tombaient sur mes joues pour s’arrêter sur mon sac d’étudiantes d’une tonne.

Les gens vous voient vous lever et vous laisse passer, comme si le poids des pleurs et la pitié que je procure me laissait le droit d’accéder aux portes. Le téléphone toujours en main, je pleurais, stupidement je pleurais comme dans ces films américains. Et pourtant ça arrive.

 

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J’ai aussi pleuré tout ses soirs dans ton lit à tes côtés, et toi tu ne m’entendais pas, ou tu ne voulais pas.

J’avais beau avoir froid, tu t’en fichais, tes regards médisants me diminuait et je n’avais qu’une envie, claquer cette porte et respirer l’air pollué de dehors. Mais cette irrésistible envie de te serrer dans mes bras était aussi forte, et pourtant, statique, je ne faisais rien. J’avais l’estomac lourd, je l’ai encore, où alors c’est mon cœur, je n’en sais rien, c’est un peu le bordel à l’intérieur. Je n’arrivais même pas à sortir des mots de ma bouche dès le lever. Que m’arrive t’il ? Qu’est ce que tu m’as fait ? Tu me détruis, tu m’amenuises, et pourtant je ne veux pas. Non.

 

Et quand tu me tends ta main le lendemain, quand tu continues ses gestes d’attention, moi je craque. Tu recules, tu avances, un peu comme une danse. J’ai dû mal à te suivre. J’essaie tant bien que mal mais je crois que nous ne sommes pas sur les mêmes accords.

 

Je pense que je vais souffrir. J'ai tellement du mal à dire stop. Ca nous use. Et ça ne vas pas tarder à se fissurer pour de bon.
Pourquoi on prend cette direction?

Par Le.souvenir.d.une.etoile le Mardi 20 mars 2012 à 23:14
le mal être des autres renvoit peut être à notre propre mal être je sais pas .. mais c'est quand même mieux que l'indifférence non ?
Par sweet-lullaby le Mercredi 21 mars 2012 à 19:40
Ces larmes sont sûrement celles qui laissent le plus de marques. Comme des traces de brûlure qui ne s'estompent jamais. J'ai eu les mêmes il n'y pas si longtemps. J'ai souffert, plus que je ne l'imaginais. Mais je n'ai pas eu la force d'arrêter cette histoire d'amour, c'est qui est parti. C'était une histoire tellement complexe. Ton article m'a touché au plus haut point. J'espère que tu sauras trouver un juste équilibre.
Par ptit-pois le Jeudi 22 mars 2012 à 0:35
Ce que tu écris me touche totalement. Moi aussi je pleurais la nuit ...
Et pleurer dans les transports en commun je l'ai vécu aussi, et dans ces cas là les gens vous regardent avec plein de compassion mais ne font rien. Une fois j'ai demandé un mouchoir ...
Je te souhaite que ton coeur s'allège un peu.
Par eclat-de-reves le Samedi 15 septembre 2012 à 23:30
Il m'est arrivée une fois de pleurer à côté de lui. Je me sentais seule à crever, il venait de s'éloigner de moi sans aucun geste de douceur. Rien. Juste un éloignement comme un message "tu me colles trop"..
J'ai eu tellement mal d'un coup.. Tellement que çà a débordé.

çà ne m'est arrivé qu'une fois et je suis partie. J'ai accumulé du plomb autour de mon coeur.

Maintenant, ceci est de l'histoire ancienne à la vue de ton dernier article. Tant mieux. Personne ne devrait jamais nous faire pleurer dans le métro.
 

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